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Quelques informations autour du plan Ecoantibio, ou de la lutte contre l'antibiorésistance

Antibiorésistance

 

 

Depuis 1999, l'Agence Nationale du Médicament vétérinaire a mis en place un suivi annuel des ventes d'antibiotiques vétérinaires qui est basé sur les recommandations de l'Organisation Internationale de la lutte contre les Epizooties (OIE)

  • permet d’évaluer leur utilisation et de suivre l’évolution des pratiques en matière d’antibiothérapie chez les différentes espèces animales.

  • est basé sur une déclaration annuelle des ventes d'antibiotiques par les laboratoires qui les commercialisent.  La déclaration couvre 100% des médicaments vétérinaires autorisés et inclue une répartition par espèces. Ces données peuvent être croisées avec d'autre sources d'informations (déclaration des chiffres d'affaires, enquêtes de prescription, etc.).

 

Ce rapport a été publié en Novembre 2021.  (voici le lien pour Accéder aux rapports annuels de l’ANMV-Anses sur le suivi des ventes en France de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques.)

Tonnage d’antibiotiques vendus

En 2021, le volume total des ventes s’élève à 371 tonnes d’antibiotiques et s’inscrit en baisse de 10,7 % par rapport à l’année 2020.

Ce tonnage correspond à moins d’un tiers de celui enregistré au début du suivi en 1999 (1311 tonnes).

Une diminution de 59,5 % est observée par rapport à 2011, année de référence pour le premier plan Ecoantibio. Cette évolution est en grande partie imputable à une diminution des ventes d’antibiotiques administrés par voie orale.

Pour évaluer l'exposition des animaux aux antibiotiques, il est nécessaire de prendre en compte en particulier, la posologie et la durée d'administration, mais aussi l'évolution de la population animale au cours du temps.

L’ALEA (Animal Level of Exposure to Antimicrobials) estime le niveau d’exposition des animaux aux antibiotiques.

Les données de ventes permettent d’estimer le niveau d’exposition des animaux aux antibiotiques : l’indicateur ALEA (Animal Level of Exposure to Antimicrobials) correspond au rapport entre le poids vif traité estimé et la biomasse de la population animale en France.

Par rapport à 2011, l’exposition globale des animaux a diminué de 47,0 % .

L’exposition a diminué de 79,0 % pour les prémélanges médicamenteux, de 54,9 % pour les poudres et solutions orales et de 12,3 % pour les injectables.

Au cours des 10 dernières années, l’exposition aux antibiotiques a diminué pour toutes les espèces productrices de denrées alimentaires : -23,0 % pour les bovins, -58,5 % pour les porcs, -67,9 % pour les volailles, -44,7 % pour les lapins. Le niveau d’exposition des chats et des chiens est proche de celui estimé en 2011 (+0,2 %). Le nombre de traitements intramammaires par vache laitière a diminué de 33,9 % par rapport à 2011 (-12,6 % pour les traitements administrés au tarissement et -49,4 % pour les traitements en période de lactation).

Sur la dernière année, l’évolution de l’exposition varie selon les espèces : -0,9 % pour les bovins, -7,2 % pour les porcs, -8,6 % pour les volailles, -12,7 % pour les lapins et +9,9 % pour les chats et chiens. L’augmentation de l’exposition observée entre 2020 et 2021 pour les animaux de compagnie fait suite à une hausse de 6,9 % entre 2019 et 2020. Une augmentation de l’exposition a aussi été observée pour les chevaux (+17,7 % en un an). Une relative stabilisation de l’exposition animale est observée sur les cinq dernières années pour la majorité des familles d’antibiotiques, excepté pour les familles Tétracyclines et Polypeptides pour lesquelles l’exposition continue de diminuer.

La loi d'avenir (LAAAF) avait fixé un objectif de réduction de 25 % en 3 ans de l’utilisation des antibiotiques appartenant aux familles des Fluoroquinolones et des Céphalosporines de 3e et 4e générations, l’année 2013 étant l’année de référence. Cet objectif particulier pour les antibiotiques d’importance critique en médecine humaine a été atteint et largement dépassé en 2016. 

Toutes espèces animales confondues, l’exposition aux Fluoroquinolones et aux Céphalosporines de dernières générations est relativement stable depuis 2017. Par rapport à 2013, l’exposition aux Fluoroquinolones a diminué de 87,7 % et l’exposition aux Céphalosporines de 3e et 4e générations a diminué de 93,8 %.

Depuis 2017, la fréquence des traitements avec les antibiotiques d’importance critique est devenue très faible.

Le second plan Ecoantibio a fixé l’objectif d’une réduction de 50 % en 5 ans de l’exposition à la colistine en filières bovine, porcine et avicole, en prenant comme référence l’ALEA moyen 2014-2015.

En 2021, l’exposition a diminué pour les porcs (-76,0 %), les volailles (-68,4 %) et les bovins (-47,2 %) par rapport à l’ALEA moyen 2014-2015. L’exposition cumulée pour les 3 filières a diminué de 68,7 % en 2021, par rapport à l’ALEA moyen 2014-2015. 

voir   chaine YouTube de l'Anses pour présentation des données 2021

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  • permet d’évaluer leur utilisation et de suivre l’évolution des pratiques en matière d’antibiothérapie chez les différentes espèces animales.

  • est basé sur une déclaration annuelle des ventes d'antibiotiques par les laboratoires qui les commercialisent.  La déclaration couvre 100% des médicaments vétérinaires autorisés et inclue une répartition par espèces. Ces données peuvent être croisées avec d'autre sources d'informations (déclaration des chiffres d'affaires, enquêtes de prescription, etc.).

 

Ce rapport a été publié en Novembre 2021.  (voici le lien pour Accéder aux rapports annuels de l’ANMV-Anses sur le suivi des ventes en France de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques.)

Tonnage d’antibiotiques vendus

En 2021, le volume total des ventes s’élève à 371 tonnes d’antibiotiques et s’inscrit en baisse de 10,7 % par rapport à l’année 2020.

Ce tonnage correspond à moins d’un tiers de celui enregistré au début du suivi en 1999 (1311 tonnes).

Une diminution de 59,5 % est observée par rapport à 2011, année de référence pour le premier plan Ecoantibio. Cette évolution est en grande partie imputable à une diminution des ventes d’antibiotiques administrés par voie orale.

Pour évaluer l'exposition des animaux aux antibiotiques, il est nécessaire de prendre en compte en particulier, la posologie et la durée d'administration, mais aussi l'évolution de la population animale au cours du temps.

L’ALEA (Animal Level of Exposure to Antimicrobials) estime le niveau d’exposition des animaux aux antibiotiques.

Les données de ventes permettent d’estimer le niveau d’exposition des animaux aux antibiotiques : l’indicateur ALEA (Animal Level of Exposure to Antimicrobials) correspond au rapport entre le poids vif traité estimé et la biomasse de la population animale en France.

Par rapport à 2011, l’exposition globale des animaux a diminué de 47,0 % .

L’exposition a diminué de 79,0 % pour les prémélanges médicamenteux, de 54,9 % pour les poudres et solutions orales et de 12,3 % pour les injectables.

Au cours des 10 dernières années, l’exposition aux antibiotiques a diminué pour toutes les espèces productrices de denrées alimentaires : -23,0 % pour les bovins, -58,5 % pour les porcs, -67,9 % pour les volailles, -44,7 % pour les lapins. Le niveau d’exposition des chats et des chiens est proche de celui estimé en 2011 (+0,2 %). Le nombre de traitements intramammaires par vache laitière a diminué de 33,9 % par rapport à 2011 (-12,6 % pour les traitements administrés au tarissement et -49,4 % pour les traitements en période de lactation).

Sur la dernière année, l’évolution de l’exposition varie selon les espèces : -0,9 % pour les bovins, -7,2 % pour les porcs, -8,6 % pour les volailles, -12,7 % pour les lapins et +9,9 % pour les chats et chiens. L’augmentation de l’exposition observée entre 2020 et 2021 pour les animaux de compagnie fait suite à une hausse de 6,9 % entre 2019 et 2020. Une augmentation de l’exposition a aussi été observée pour les chevaux (+17,7 % en un an). Une relative stabilisation de l’exposition animale est observée sur les cinq dernières années pour la majorité des familles d’antibiotiques, excepté pour les familles Tétracyclines et Polypeptides pour lesquelles l’exposition continue de diminuer.

La loi d'avenir (LAAAF) avait fixé un objectif de réduction de 25 % en 3 ans de l’utilisation des antibiotiques appartenant aux familles des Fluoroquinolones et des Céphalosporines de 3e et 4e générations, l’année 2013 étant l’année de référence. Cet objectif particulier pour les antibiotiques d’importance critique en médecine humaine a été atteint et largement dépassé en 2016. 

Toutes espèces animales confondues, l’exposition aux Fluoroquinolones et aux Céphalosporines de dernières générations est relativement stable depuis 2017. Par rapport à 2013, l’exposition aux Fluoroquinolones a diminué de 87,7 % et l’exposition aux Céphalosporines de 3e et 4e générations a diminué de 93,8 %.

Depuis 2017, la fréquence des traitements avec les antibiotiques d’importance critique est devenue très faible.

Le second plan Ecoantibio a fixé l’objectif d’une réduction de 50 % en 5 ans de l’exposition à la colistine en filières bovine, porcine et avicole, en prenant comme référence l’ALEA moyen 2014-2015.

En 2021, l’exposition a diminué pour les porcs (-76,0 %), les volailles (-68,4 %) et les bovins (-47,2 %) par rapport à l’ALEA moyen 2014-2015. L’exposition cumulée pour les 3 filières a diminué de 68,7 % en 2021, par rapport à l’ALEA moyen 2014-2015. 

voir   chaine YouTube de l'Anses pour présentation des données 2021

E

Image highlight texte
Femme avec 2 vases de gelules
Body
Conclusion de l'ANSES

Après le succès du 1er plan Ecoantibio, il semble que la réduction de l’utilisation atteint une limite pour certaines familles d’antibiotiques. Il est important de suivre les usages des antibiotiques et d’en évaluer les conséquences sur l’évolution de la résistance bactérienne. La dynamique pour l’utilisation prudente et responsable des antibiotiques en médecine vétérinaire doit être maintenue. Le plan Ecoantibio 2 vise notamment à consolider les acquis et à poursuivre les actions précédemment engagées au cours du premier plan national. 

Le rapport européen ESVAC sur les ventes d'antimicrobiens en Europe a été publié en novembre 2021. Voir

Pour les 25 pays fournissant des données sur les ventes en continu entre 2011 et 2021, les ventes ont chuté de 47 % sur cette période.

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Conclusion de l'ANSES

Après le succès du 1er plan Ecoantibio, il semble que la réduction de l’utilisation atteint une limite pour certaines familles d’antibiotiques. Il est important de suivre les usages des antibiotiques et d’en évaluer les conséquences sur l’évolution de la résistance bactérienne. La dynamique pour l’utilisation prudente et responsable des antibiotiques en médecine vétérinaire doit être maintenue. Le plan Ecoantibio 2 vise notamment à consolider les acquis et à poursuivre les actions précédemment engagées au cours du premier plan national. 

Le rapport européen ESVAC sur les ventes d'antimicrobiens en Europe a été publié en novembre 2021. Voir

Pour les 25 pays fournissant des données sur les ventes en continu entre 2011 et 2021, les ventes ont chuté de 47 % sur cette période.

La surveillance de l’antibiorésistance est primordiale pour guider le bon usage des antibiotiques, et ainsi réduire la résistance des microorganismes.

Des scientifiques de l’Anses ont participé à plusieurs études montrant comment cette surveillance peut être améliorée, que ce soit par la prise en compte d’espèces bactériennes non encore surveillées, la diversification des contextes de surveillance ou une harmonisation au niveau européen.

Retrouvez l’actualité de l'ANSES "Des pistes pour améliorer le suivi de l’antibiorésistance chez les animaux"

Quelques informations autour du plan Ecoantibio, ou de la lutte contre l'antibiorésistance

Elle a eu lieu le 18 novembre 2021. À cette occasion, l’Anses a publié le bilan de plusieurs suivis qu’elle mène pour prévenir l’émergence et la diffusion de bactéries résistantes aux antibiotiques chez les animaux d’élevage et domestiques en France.

  • Le 2ème colloque breton ECOANTIBIO "Lutte contre l’antibiorésistance : comment maintenir l’effort ?" , le 31 janvier 2020 de 9h à 13h15 à l'ISPAIA (Ploufragan, 22). Le programme est joint. Retrouvez dans ce dossier le plan Ecoantibio 2, la présentation de la campagne 2019 « les antibioses, comme il faut, quand il faut » et des exemples d’actions concrètes entreprises par des éleveurs pour réduire la consommation d’antibiotiques
  • Un colloque santé du végétal (mais qui est un peu plus large notamment l'après-midi avec la session "un seul monde, une seule santé") le 28 janvier 2020 organisé par l'Académie d'agriculture de France

  • suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en 2018 par l'ANSES
  • suivi de l'antibiorésistance des bactéries pathogènes des animaux par le Résapath

Ces 2 rapports sont en ligne sur le site de l'ANSES

Un appel à projets franco-allemand sur l'antibiorésistance, avec dimension "Une seule santé" (donc ouvert aux équipes travaillant sur la santé animale) est paru sur le site de l'Agence Nationale de la
Recherche (ANR)
. Il était ouvert jusqu'au 28 février 2020.

Les données du Résapath sont en accès libre via une interface web interactive :  https://shiny-public.anses.fr/resapath2/

Elle a eu lieu le 18 novembre 2021. À cette occasion, l’Anses a publié le bilan de plusieurs suivis qu’elle mène pour prévenir l’émergence et la diffusion de bactéries résistantes aux antibiotiques chez les animaux d’élevage et domestiques en France.

  • Le 2ème colloque breton ECOANTIBIO "Lutte contre l’antibiorésistance : comment maintenir l’effort ?" , le 31 janvier 2020 de 9h à 13h15 à l'ISPAIA (Ploufragan, 22). Le programme est joint. Retrouvez dans ce dossier le plan Ecoantibio 2, la présentation de la campagne 2019 « les antibioses, comme il faut, quand il faut » et des exemples d’actions concrètes entreprises par des éleveurs pour réduire la consommation d’antibiotiques
  • Un colloque santé du végétal (mais qui est un peu plus large notamment l'après-midi avec la session "un seul monde, une seule santé") le 28 janvier 2020 organisé par l'Académie d'agriculture de France

  • suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en 2018 par l'ANSES
  • suivi de l'antibiorésistance des bactéries pathogènes des animaux par le Résapath

Ces 2 rapports sont en ligne sur le site de l'ANSES

Un appel à projets franco-allemand sur l'antibiorésistance, avec dimension "Une seule santé" (donc ouvert aux équipes travaillant sur la santé animale) est paru sur le site de l'Agence Nationale de la
Recherche (ANR)
. Il était ouvert jusqu'au 28 février 2020.

Les données du Résapath sont en accès libre via une interface web interactive :  https://shiny-public.anses.fr/resapath2/

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